Le terme, parfois associé à l’idée du « grain de sel », est à la mode.
On la relève, par exemple, dans
– La Précieuse (1656-1658) de l’abbé de Pure :
Le mariage assaisonne ce que la nature a laissé de trop cru, et qui pourrait être indigeste à des gens de mon âge. Il ôte ce goût fade de la jeunesse et de l’innocence, et l’élève et le raffine par les premiers essais de l’hymen.
(Seconde Partie, Premier Livre, Troisième Conversation)
Le mariage tout cru et sans autre assaisonnement a des duretés et des circonstances si rudes, qu’il n’est point d’honnête homme, ni de femme raisonnable qui voulut s’y hasarder, si la raison humaine ou l’amour fortuit ne l’assaisonnait de quelque sensible plaisir.
(Troisième Partie, Premier Livre, Seconde conversation)
– Le Portrait du peintre (1663) de Boursault :
ORIANE.
Oh mon Dieu fi ! chez le monde choisi
Des beautés à la mode il faut être saisi ;
La plus claire Dentelle est la plus en usage,
Et le Point de Venise assaisonne un visage.
CLITIE.
Cousine, que Madame a de jolis détours,
Et que cet assaisonne assaisonne un discours !
(p. 12)