Le terme « godelureau » appartient au registre burlesque, comme en attestent les usages qu’en font Mareschal (1), Scarron (2) et Scudéry (3), et comme le confirme le dictionnaire Richelet (4).
(1)
Posséder à grand train une Maison complète ?
Faire piafe au Cours et la Reine Gillette ?
Reposer à l’Eglise en faveur d’un carreau ?
Marchant, avoir en main quelque Godelureau ?
Eriger de son lit sa table, et son domaine ?
Et compter de bon temps dix jours en la semaine ?
(André Mareschal, Le Railleur ou la satyre du temps, 1637, IV, 3)
(2)
Vous voulez volontiers quelque godelureau
Qui méthodiquement vous lèche le morveau
Un faiseur de recueils, un débiteur de rimes,
Un de ces libertins qui causent aux Minimes […].
(Paul Scarron, Jodelet ou le Maître valet, 1645, II, 2)
(3)
Le voilà bien muni tant dehors que dedans,
C’est pour un grand dessein, pour une grande affaire,
C’est pour aller pousser de ces beaux sentiments
Dont les godelureaux font un si grand mystère.
« Le Pousseur de beaux sentiments », sonnet (voir « pousseuses de tendresse et de beaux sentiments »)
(4)
GODELUREAU, s.m. :
Ce mot signifie jeune homme qui fait le damoiseau, et qui est propret, qui songe à plaire et principalement aux Dames. Le mot de godelureau n’entre que dans le burlesque et le plus bas style, comme il paraît par les poésies de Scarron et d’autres poètes comiques. Il est vrai qu’on trouve souvent ce mot dans un de nos plus fameux historiens qui est de l’academie française mais ce fameux historien n’est pas à imiter en cela.
(dictionnaire Richelet)