Donnez-moi la main

« Arrêtez, Dom Juan, vous m’avez hier donné parole de venir manger avec moi.- Oui, où faut-il aller? – Donnez-moi la main. – La voilà. – Dom Juan, l’endurcissement au péché traîne une mort funeste, et les grâces du Ciel que l’on renvoie, ouvrent un chemin à sa foudre. – Ô Ciel, que sens-je? Un feu invisible me brûle, je n’en puis plus, et tout mon corps devient un brasier ardent, ah! Le tonnerre tombe avec un grand bruit et de grands éclairs sur Dom Juan, la terre s’ouvre et l’abîme, et il sort de grands feux de l’endroit où il est tombé. »
Don Juan ou le Festin de pierre, V, 6

La manière dont Don Juan est abîmé par la statue est présentée, selon un déroulement semblable, dans

Le Festin de pierre de Dorimond (1)
Le Festin de pierre de Villiers (2)
Il convitato di pietra de Cicognini (3)
Il convitato di pietra, version du recueil Ciro Monarca (4)
Il convitato di pietra, version du recueil napolitain (5)
Il convitato di pietra, version du recueil Montalvo (6)

 

 


 

(1)

L’OMBRE prend Dom Jouan par la main.
Ah ! c’est trop d’insolence,
Et c’est trop mépriser la justice et la loi.
Barbare, sers d’exemple aux méchants comme toi,
Et que tout l’univers de ton malheur extrême
Sache que qui vit mal, aussi mourra de même.
Dom Jouan abîmé, son valet demeure étourdi sur le théâtre, du bruit du tonnerre, la grotte disparaît, et Briguelle ne sait où il est.
(V, 8)

 

(2)

L’OMBRE

C’en est trop, exécrable, et le Ciel irrité
Va prescrire le terme à ton impiété,
Et ton âme exposée aux tourments légitimes
S’en va dans les Enfers expier tous tes crimes,
Et ton corps malheureux aura pour ses bourreaux
Et les loups dévorants, les chiens et les corbeaux.
Trébuche, malheureux, dans la nuit éternelle.
Ici l’on entend un grand coup de tonnerre, et des éclairs, qui foudroient Dom Juan.

 

PHILIPIN, tombant du coup de tonnerre.
Ah, grands Dieux ! je suis mort.
(V, 7)

 

(3)

Statua.
D. Giovanni dammi la mano.

 

D. Giovanni. Eccola, ma o Dio, che stringo? Un giaccio, un freddo marmo lasciami traditore.
D. Giovanni pone mano a uno Stile, e gli tira nel petto.

 

Statua.
Pentiti D. Giovanni.

 

D. Giovanni.
Lasciami dico; oimè.

 

Statua.
Pentiti D. Giovanni.

 

D. Giovanni.
Oimè, io moro, aiuto.

 

Statua.
Pentiti D. Giovanni.
Qui precipita D. Giovanni, e si serra.
(III, 8)

 

(4)

Convitato si fa dare la mano a Don Giovanni che grida « Abbrugio ! sont tutto fuoco ! Lasciami ! » Convitato dice : « Questa, Don Giovanni, è giustitià del cielo : chi mal fa, mal riceve. »
(Atto terzo)

 

(5)

Statua li chiede la mano. D. Giovannni glie la dà ; Statua dice che si penta ; lui : che non sara mai. Statua vola, lui soffonda.
(Atto terzo)

 

(6)

Statua « dammi la mano », Don Giovanni « eccola, oimè lassami andare ». Statua « in questo luogo haveranno fine le tue scelleraggini, va perdio, tal esempio ogni mortale apprenda », qui si sprofonda Don Giovanni.
(Atto terzo, scena nona)

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