C’est vivre de ménage

« Qu’appelles-tu bien heureuse de te trouver? Un homme qui me réduit à l’hôpital, un débauché, un traître qui me mange tout ce que j’ai? – Tu as menti, j’en bois une partie.- Qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans le logis.- C’est vivre de ménage. »
Le Médecin malgré lui, I, 1

La plaisanterie figurait

– à plusieurs reprises dans les Oeuvres de Tabarin :
– *dans la seconde des farces tabariniques tirées de L’Inventaire universel des oeuvres de Tabarin (1622), rééditée dans les Oeuvres en 1664 (1) (voir aussi « ivrogne » et « carogne »)
– *dans la LXIIIe « Fantaisie et dialogue » « Pourquoi les femmes donnent de l’argent à leurs maris en épousant »(2)
– dans les recueils d’histoires plaisantes :
– *dans une des historiettes de L’Elite des contes (1641) de d’Ouville (3)
– *dans Les Récréations françaises, ou nouveau recueil de contes à rire (1665)(4)</b
– dans la comédie L’Intrigue des carrosses à cinq sous (1663) de Chevalier (5).
– dans une épigramme des Oeuvres galantes (1663) de Cotin (6).

 

 


 

(1)

TABARIN
Y a-t-il homme qui vive plus de ménage que moi ?

 

FRANCISQUINE
Vraiment oui, vous vivez de ménage : toute notre vaisselle est engagée.
(sc. I, éd. de 1858, p.148)

 

(2)

LE MAITRE :
[…] la femme est donnée à l’homme pour le ménage et pour les tâches serviles de la maison.

 

TABARIN :
A la vérité, il y en a qui vivent aucunefois de ménage, car ils vendent tout ce qu’ils ont.
( p. 134)

 

(3)

Le moyen pour vivre de ménage
Un bon goulu qui vivait de ménage, vendant tantôt sa vaisselle, tantôt ses chaises, ses escabeaux et autres hardes, voyant que sa femme criait après lui pour un tel désordre : »Va, va, ce dit-il, ma femme, ne crie point; car aussi bien ces meubles ne sont que des attraits à sergent; il vaut mieux en vivre que de voir ces diables de sergents les enlever et vendre.
( L’Elite des contes, seconde partie, Paris, Vve Trabouillet, 1641, p. 26)

 

(4)

Repris dans Les Récréations françaises, ou nouveau recueil de contes à rire (1665) :
Le moyen de vivre de ménage

Un bon goulu qui vivait de ménage, vendant tantôt sa vaisselle, tantôt ses chaires, ses escabeaux, et autres hardes, voyant que sa femme criait après lui pour un tel désordre : va, va, ce dit-il, ma pauvre femme ne crie point : car aussi bien ces meubles ne sont que des attraits à sergent, il vaut mieux en vivre que de voir ces diables de sergents les venir enlever et vendre.
(Les Récréations françaises, ou nouveau recueil de contes à rire, Rouen, Pierre Ferrand, 1665, t. II, p. 22)

 

(5)

CLINDOR :
[…] Je prends trente Louis
Je m’en vais.

 

RAGOTIN :
Ils seront bientôt évanouis.
Diable, quel ménager ! On voit sur son visage
Qu’il vendra tout dans peu pour vivre de ménage.
(I, 3, p. 14)

 

(6)

LE MENAGER
Le vieux Tirsis est homme sage,
Il brûle en la froide saison
Les gros meubles de sa maison,
N’est-ce pas vivre de ménage ?
( p. 389)

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