Ivrogne

« – Et tu prétends ivrogne, que les choses aillent toujours de même ?
– Ma femme, allons tout doucement, s’il vous plaît. »
Le Médecin malgré lui, I, 1

Le motif de la querelle de ménage provoquée par l’ivrognerie de l’époux (voir aussi « aller ivrogner toute la nuit ») nourrit

– l’ouverture de la seconde farce tabarinique de l’Inventaire universel des oeuvres de Tabarin, rééditée dans les Oeuvres en 1664 (1) (voir aussi « c’est vivre de ménage »)
– plusieurs histoires plaisantes dans les années 1650-1660 (2) (voir aussi « en se querellant »).

 

Ce motif est souvent associé à celui du jeu (« ne fait que jouer »).

 

 


 

(1)

FRANCISQUINE :
C’est une chose misérable d’être mariée aujourd’hui à des ivrognes et à des gens qui n’ont d’autre soin que de la cuisine ! Il y a quelque temps que je suis jointe par mariage à Tabarin, et il est toujours aux cabarets.

 

TABARIN :
Est-ce de moi que tu parles ? Par la mort diable, regarde ce que tu dis ; car si tu me fâches, je me jetterai sur ta fripperie et n’en bougerai de trois heures. Tu m’appelles ivrogne ! Y a-t-il homme qui vive plus de ménage que moi ?

 

FRANCISQUINE :
Vraiment oui, vous vivez de ménage : toute notre vaisselle est engagée. Maudite soit l’heure que je vous vis jamais !

(Seconde farce tabarinique, éd. de 1858, p. 148)

 

(2)

Plaisant trait qu’un ivrogne fit à sa femme

Un ivrogne étant journellement tourmenté de sa femme, quand il revenait le soir plein de vin. Parfois elle lui disait, vilain débauché, feras-tu toujours cette vie, tu sens en telle sorte le vin qu’il n’y a pas moyen de supporter ta puanteur …
(Le Courrier facétieux, ou recueil des meilleures rencontres de ce temps, Lyon, Claude de la Rivière, 1650, p. 36)

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