Une indigne tendresse

« Vous voyez ce que peut une indigne tendresse,
Et je vous fais, tous deux, témoins de ma faiblesse. »
Le Misanthrope, V, 4, v. 1751-1752

La réticence à l’amour fait partie des caractéristiques du misanthrope que Gabriel Guéret reconnaîtra à Timon d’Athènes, de même qu’au personnage de Molière :

[Sur les mélancoliques]
On adoucirait plutôt les bêtes féroces que leur esprit. Ils se font une vertu de leur chagrin et le dégoût qu’ils ont du monde est si général qu’ils se déplaisent à eux-mêmes, de peur qu’on ne leur reproche d’aimer quelque chose. Le philosophe Timon, si connu dans l’Antiquité, était de ces mélancoliques bizarres : on ne connaît non plus ses amours, que son visage ; et si depuis peu nous avons vu sur le théâtre un misanthrope, comme lui, paraître amoureux, c’était d’une manière qu’il donnait des lois à l’amour au lieu d’en recevoir.

 

« Si l’Empire de l’éloquence est plus grand que celui de l’amour  » in Divers traités d’histoire, de morale et d’éloquence, Paris, Claude Thiboust et Pierre Esclassan, 1672, p. 115 (texte aimablement signalé par Simone de Reyff).

 

Dans L’Ecole des femmes, Arnolphe employait, à propos de son amour pour Agnès, l’expression « de telles faiblesses ».

 

Le terme de « tendresse » est à la mode (voir « tendresse extrême » et « tendre amitié »).

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