Cette description de la prude est conforme aux lieux communs qui circulent dans les romans contemporains.
Dans Le Misanthrope, Célimène défendra elle aussi l’idée qu’en matière de pruderie, « l’âge amènera tout ».
Le roman de La Précieuse (1656-1658) de l’abbé de Pure définit ainsi le type :
La prude est une femme entre deux âges qui a toute l’ardeur de ses premières complexions, mais qui, par le temps et le bon usage de ses occasions, s’est acquis l’art de les si bien déguiser qu’elles ne paraissent point ou qu’elles paraissent correctes.
(éd. Magne, Paris, Droz, 1938, t. I, p. 61)
Le terme de « grimaces », dans ce contexte, est volontiers employé par Molière (« l’honnêteté d’une femme n’est pas dans les grimaces », « franche grimace », « en bien faire les grimaces »).