Plusieurs chansons à boire avaient été interprétées dans des spectacles récents :
– la mascarade du Carnaval (1668) (1).
– le Ballet de Flore (1669) (2).
– le spectacle italien du Régal des dames (1668) (3).
Les paroles du trio de Silène et de deux satyres, qu’on peut lire au dernier intermède du Livret de ballet de Psyché, délivrent un message semblable (4)
(1)
III. ENTRÉE
Des gens de bonne chère prennent part aux réjouissances du carnaval : un d’entre eux chante une chanson à boire au milieu des autres, qui dansent autour de lui […]
CHANSON A BOIRE
Nous n’avons jamais de chagrin ;
Si quelqu’un de nous est malsain,
Pour courir à son aide
Nous nous passons du médecin.
Nous savons un secret divin,
Un grand remède,
A qui tout cède,
C’est le bon vin.
( p. 9)
(2)
Le fond du théâtre s’ouvre, huit jeunes débauchés y paraissent assis autour d’une table bien couverte.
( p. 21).
(3)
J’appelle le reste de la musique et je dis au musicien de nous chanter un air à boire […]
A la fin du premier couplet, je chante le refrain d’une voix claire : « Et vive le vin ».
(éd. D. Gambelli, Arlecchino a Parigi. Lo scenario di Domenico Biancolelli, Rome, Bulzoni, 1993, p. 409 et 412).
(4)
TRIO DE SILENE, et de deux Satyres.
Voulez-vous des douceurs parfaites ?
Ne les cherchez qu’au fond des Pots.
UN SATYRE.
Les Grandeurs sont sujettes
A cent peines secrètes.
SECOND SATYRE.
L’Amour fait perdre le repos.
TOUS ENSEMBLE.
Voulez-vous des douceurs parfaites ?
Ne les cherchez qu’au fond des Pots.
UN SATYRE.
C’est là que sont les Ris, les Jeux, les Chansonnettes.
SECOND SATYRE.
C’est dans le Vin qu’on trouve les bons mots.
TOUS ENSEMBLE.
Voulez-vous des douceurs parfaites ?
Ne les cherchez qu’au fond des Pots.
(Philippe Quinault, Psyché, cinquième intermèdeà)