Passable

« Quoi? Moron se mêle d’aimer? – Fort bien. – Et de vouloir être aimé? – Et pourquoi non? Est-ce qu’on n’est pas assez bien fait pour cela? Je pense que ce visage est assez passable. »
La Princesse d’Elide, II, 1

 

« Elle n’est point tant sotte, ma foi! et je la trouve assez passable. »
Les Fourberies de Scapin, I, 3.

 

« J’ai le bien, la naissance, et quelque emploi passable,
Et fais figure en France assez considérable. »
Les Fâcheux, I, 3 (v. 183-184)

De même que celui de « bel air », le mot fait partie du vocabulaire en vogue dans les salons.

 

On le relève chez Voiture :

Je crois que vous pourrez lire ces vers, où vous verrez de votre dernière aventure une assez passable peinture.
(Epître à M. de Coligny, Poésies, 1654, p. 156)

 

Dans La Précieuse (1656-1658) de l’abbé de Pure, il est appliqué à l’appréciation de la beauté d’une femme :

On dit aussitôt qu’on la voit, elle est encore belle, elle est encore passable.
(éd. Magne, Paris, Droz, 1938, t. I, p. 69)

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