Je vous invite à souper avec elle

« Ce soir, je vous invite à souper avec elle,
Je veux que vous puissiez un peu l’examiner
Et voir, si de mon choix on me doit condamner. »
L’Ecole des femmes, I, 1 (v. 152-155)

La pertinence de cette invitation est contestée, sur des critères de cohérence du personnage, dans la Zélinde (1663) de Donneau de Visé :

ARGIMONT.
Arnolphe, après avoir, dans cette première scène, fait connaître son humeur défiante et jalouse, jusques au point que chacun sait, dément aussitôt son caractère en priant Chrysalde de venir souper avec Agnès. Il n’est pas vraisemblable, qu’un homme qui craint si fort d’être Cocu, prie à souper avec sa Maîtresse, sans aucune nécessité, un railleur qui semble lui prédire, que s’il se marie, son front ne sera pas exempt de porter ce qu’il craint.

 

ORIANE.

On connaît bien l’artifice de l’Auteur, et qu’il ne fait prier Chrysalde, par Arnolphe, de venir souper, que pour faire voir la durée de sa Pièce, et que pour le faire encore revenir, au quatrième Acte, dire que qui lui restait à l’avantage des Cocus ; et c’est pourquoi il oblige son Héros à démentir son caractère dès le premier Acte.

 

ARGIMONT.

Ce que vous dites est très judicieux.

 

ORIANE.

Je crois que c’a été la pensée de l’Auteur.

 

(Zélinde, sc. III)

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