Héliotrope

« Comme les naturalistes remarquent que la fleur nommée héliotrope tourne sans cesse vers cet astre du jour, aussi mon coeur dores-en-avant tournera-t-il toujours vers les astres resplendissants de vos yeux adorables, ainsi que vers son pôle unique.  »
Le Malade imaginaire, II, 5

La fleur héliotrope est un sujet fréquent d’emblèmes, par exemple dans

– le recueil Amorum emblemata (1608) d’Otto Vaenius ( XXXVIII, « Quo pergis, eodem vergo »)
– le recueil Amoris Divini Emblemata (1660) du même Otto Vaenius ( p. 38-39)

 

L’usage de cette comparaison avait fait l’objet d’une plaisanterie dans

 

– le Francion de Charles Sorel :

Ayant fait en lui-même ce discours, il s’en alla encore voir Nays, de qui il sonda la volonté, qu’il trouva toute disposée à quitter un pays où elle n’avait plus rien qui la dût retenir. Elle lui demanda sur ce propos quelle voie il était résolu de prendre, et il lui répondit : « il n’est non plus raisonnable de s’enquérir quel chemin je tiendrai que de s’enquérir de quel côté se tournera la fleur du souci : l’on sait bien que c’est sa nature de se tourner toujours vers le soleil; l’on ne doit pas douter aussi non plus que je ne suive vos beaux yeux, les soleils de mon âme, en quelque part qu’ils veuillent donner le jour ».
(Livre IX, éd. de 1641, p. 687)

 

Le Campagnard de Gilet de La Tessonerie (I, 2) :

Cet amoureux captif d’une ardeur singulière,
Adore ses liens, sa geôle, et sa geôlière,
Ou pour en mieux parler dans son feu sans pareil,
Il ressemble à ces fleurs qui suivent le Soleil,
Et se trouve attiré par un secret mérite,
Comme la paille court vers l’ambre qui l’excite.

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