L’adverbe est présenté par les contemporains comme un « mot à la mode », caractéristique du langage mondain.
Charles Sorel le relève dans « Les Lois de la galanterie » :
Ou bien l’on dira, il a de l’esprit furieusement, car il faut savoir que ce mot de furieusement s’emploie aujourd’hui à tout, jusque là même, que dans l’un de nos Romans les plus estimés, il y a, qu’une Dame était furieusement belle. Ce mot est énergique pour signifier tout ce qui est excessif, et qui porte les uns ou les autres à la furie.
(§ XVI)
L’abbé Cotin s’en amuse :
Elles disaient dernièrement en leur langage de la belle cour qu’une femme était furieusement agréable. J’eus beau réclamer au contraire et protester que c’était confondre les furies avec les grâces, je passai pour un homme de mon pays.
(Oeuvres galantes, 1663, p. 275)