Dans sa comédie de La Folle Gageure (1653), Boisrobert a inséré, en plusieurs endroits, un éloge de la fourberie :
[…]Vous songez à quelque fourberie
Mon maître, et vous savez que j’en sais le métier.
(I, 4, p. 20)
LA COMTESSE
[…]Tout va bien jusqu’ici,
Le valet est adroit, sa fourbe a réussi,
Et de l’air qu’il s’est pris à bien servir son maître
J’ai pour lui de l’estime et je le veux connaître.
LIDAMANT
Ce coquin deviendrait un peu trop glorieux,
S’il avait eu l’honneur de paraître à vos yeux.
LA COMTESSE
Puisqu’il a de l’esprit, sachez qu’il en est digne.
LIDAMANT
En effet, j’avouerai que c’est un fourbe insigne.
LA COMTESSE
S’il n’avait été fourbe, eût-il fait ce devoir?
(III, 1, p. 57)
PHILIPIN
[…] Elle [Lise] m’a vu fourber, je l’y vois disposée,
Nous ferons donc ensemble une maison aisée.
LISE
Oui, car en certains temps, les fourbes coûtent cher.
PHILIPIN
Quiconque en a besoin, qu’il nous vienne chercher.
(V, 13, p. 140)