Dans La Précieuse de l’abbé de Pure (1658), l’un des personnages féminins déclare préferer un mari absent :
moi je ne voudrais pas imiter cette dame qui croyait qu’ il n’ y avait que deux malheurs au monde pour une jeune femme : le premier étoit à son dire celui d’ être mariée à un mari pauvre ; et le second à un mari sédentaire, et dont l’ emploi le peut laisser inséparable de sa femme. Et par même raison, elle disait qu’ il y avoit un bonheur sans pareil à être femme d’un homme de guerre, que l’honneur et la gloire forçaient à une absence au moins de six mois, et délivrait ainsi ses yeux ennuyés d’un objet importun, tel que l’est ordinairement un mari.
(Troisième partie, premier livre, seconde conversation, p. 85)