Deux Chansons de Gaultier-Garguille (1631) contiennent des plaisanteries grivoises sur des « clystères » administrés à des jeunes femmes :
Un jour donnant un clystère
A un gros jeune fessier,
On me dit : « Que veux-tu faire ?
Gros lourdaud d’apothicaire,
Mets le pilon au mortier.
Et venez, venez, fille fille, folle folle, etc.
Je vous en ferai goûter.
(éd. E. Fournier, 1858, p. 17)Bastiane est bien malade ,
On ne sait ce qu’il lui faut.
On va chez le médecin,
Qui n’était qu’un gros lourdaud.
[…]
On va chez l’apothicaire,
Qui était un bon couillon,
Il tira de sa pochette
Sa seringue et deux pruneaux.
[…]
Lui donna cinq ou six prises
Du jus de son blanc sirop.
(p. 68-69)
Le héros de la nouvelle de « L’Apothicaire de qualité » (Diversités galantes, 1663) de Donneau de Visé administre incognito un clystère à la femme qu’il courtise. Cet épisode donne lieu à une correspondance jouant sur les sens ambigus du « service » fait à la dame.