Une femme qu’on garde est gagnée à demi

« Apprenez, pour avoir votre esprit raffermi,
Qu’une femme qu’on garde est gagnée à demi,
Et que les noirs chagrins des maris ou des pères
Ont toujours du galant avancé les affaires.
Je coquette fort peu, c’est mon moindre talent,
Et de profession je ne suis point galant ;
Mais j’en ai servi vingt de ces chercheurs de proie,
Qui disaient fort souvent que leur plus grande joie
Etait de rencontrer de ces maris fâcheux […]
« On en sait, disent-ils, prendre ses avantages
Et l’aigreur de la dame à ces sortes d’outrages,
Dont la plaint doucement le complaisant témoin,
Est un champ à pousser les choses assez loin. »
L’Ecole des maris, III, 4 (v. 317-334)

Dans Le Sicilien, Isidore tiendra un discours similaire sur les avantages, pour le galant, de courtiser une femme jalousement gardée par son mari (« un admirable moyen d’avancer ses affaires »).

 

Plus haut, Lisette défendait l’idée qu’une femme trop bien gardée est plus susceptible qu’une autre de tromper son mari (« toutes ces gardes-là sont visions de fous »).

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