Un cochon de lait

« Qu’on me l’égorge tout à l’heure; qu’on me lui fasse griller les pieds; qu’on me le mette dans l’eau bouillante, et qu’on me le pende au plancher. – Qui? celui qui m’a dérobé ? – Je parle d’un cochon de lait que votre intendant me vient d’envoyer, et je veux vous l’accommoder à ma fantaisie. »
L’Avare, V, 2

Une plaisanterie sur l’assimilation d’un cochon à un criminel figurait, parmi d’autres jeux de scène de cuisine (voir « au cuisinier »), dans le spectacle du « Triumvirat de l’amitié », joué par les comédiens italiens de Paris durant les années 1660 :

Dans cette scène, j’entre en pleurant, en disant qu’un gentilhomme (un cochon) vient d’être tué dans la cuisine […] J’entre en pleurant et je dis que tous ces coquins qui ont tué ce gentilhomme seront pendus, que je suis pressé et qu’en attendant qu’ils soient jugés, je m’en vais promptement faire planter la potence.
(éd. D. Gambelli, Arlecchino a Parigi. Lo scenario di Domenico Biancolelli, Rome, Bulzoni, 1993, t. II, p. 154-155)

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