Ce « mot à la mode » est utilisé, entre autres, dans
– La Précieuse (1656-1658), l’abbé de Pure employait le même terme pour parler d’une tournure d’esprit accommodante :
Et puis à vous dire le vrai, cette façon si douce, cette manière d’esprit si traitable, marque bien qu’elle est conforme à son apparence, et que le dehors répond bien au dedans, et qu’elle n’est point pour user d’artifice.
(éd. Magne, Paris, Droz, 1938, t. II, p. 125)
– la Troisième Partie (1664) du Faramond de La Calprenède :
Il [Balamir] a l’esprit assez fier naturellement, mais sa fierté ne paraît que dans des occasions où il la faut nécessairement pratiquer et dans les autres, on ne voit rien de plus doux, ni de plus traitable que lui. Toutes ses inclinations sont portées au bien, et il est ennemi mortel de la tyrannie et de l’injustice.
(Livre II, p. 91)
