Robinet, Lettre en vers à Madame du 8 février 1670

Comme voici le Carnaval,
Un Divertissement Royal
À présent, notre Cour occupe,
Dont, sans que rien me préoccupe,
Je puis dire, après l’Imprimé
Demi-prosé, demi-rimé,
Qu’en a dressé ce Chantre illustre
Bensérade, Homme du Balustre,
Qu’il passe tout ce qu’on a vu,
De plus grand, de mieux entendu,
De plus galant, plus magnifique,
De plus mignon, plus héroïque,
Pour divertir, en ce temps-ci,
Où l’on met à part, tout souci,
La Cour du plus grand Roi du Monde.

 

Il y paraît le Dieu de l’Onde,
Et le Dieu de Mont Parnassus,
Avec tant d’éclat que rien plus,
Qui fait que tout chacun admire,
Ce redoutable, et charmant Sire :
Qui, sans contrefaire ces Dieux,
Est, par ma foi, bien plus Dieu qu’eux.

 

Ailleurs, je reprendrai Carrière
Sur cette pompeuse matière,
Qu’ici, je ne fais qu’effleurer,
Faute de place pour narrer
Ce Spectacle, presque céleste.

 

– Autres textes concernant Les spectacles et la vie de cour dans les Continuateurs de Loret en 1670

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