Reprend les défauts des hommes

« Il ne faut qu’ôter le voile de l’équivoque, et regarder ce qu’est la comédie en soi, pour voir si elle est condamnable. On connaîtra sans doute que, n’étant autre chose qu’un poème ingénieux, qui, par des leçons agréables, reprend les défauts des hommes, on ne saurait la censurer sans injustice; »
Le Tartuffe, Préface

Un raisonnement semblable était tenu dans la Lettre sur la comédie de L’Imposteur :

Il faut supposer, disent-ils, que le théâtre est l’école de l’homme, dans laquelle les poètes, qui étaient les théologiens du paganisme, ont prétendu purger la volonté des passions par la tragédie, et guérir l’entendement des opinions erronées de la comédie ; que pour arriver à ce but, ils ont cru que le plus sûr moyen était de proposer les exemples des vices qu’ils voulaient détruire, s’imaginant, et avec raison, qu’il était plus à propos, pour rendre les hommes sages, de montrer ce qu’il leur fallait éviter, que ce qu’ils devaient imiter. […] Ils continuent que c’est ce que les poètes ont pratiqué, en introduisant des personnages passionnés dans la tragédie et des personnages ridicules dans la comédie (ils parlent du ridicule dans le sens d’Aristote, d’Horace, de Cicéron, de Quitilien et des autres maîtres, et non pas dans celui du peuple) ; qu’ainsi faisant profession de faire voir de méchantes choses, si l’on n’entre dans leur intention, rien n’est si aisé que de faire leur procès ; qu’il faut donc considérer si ces défauts sont produits d’une manière à en rendre la considération utile aux spectateurs, ce qui se réduit presque à savoir s’ils sont produites comme défauts, c’est-à-dire comme méchants et ridicules ; car dès là ils ne peuvent faire qu’un excellent effet.
(p. 541)

(voir également « corriger en divertissant »)

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