Le terme fait partie du vocabulaire dévot. Il était utilisé, par exemple, dans L’Imitation de Jésus-Christ (1656) de Pierre Corneille :
Point lors, point de dévots sans entière allégresse,
Point lors de libertins sans profonde tristesse :
Ceux-là s’ élèveront dans les ravissements,
Ceux-ci s’ abîmeront dans les gémissements.
(I, 24)
Lors du crucifié les dignes serviteurs,
Qui pour en être ici les vrais imitateurs,
Se sont faits de la croix esclaves volontaires,
Auront à son aspect de pleins ravissements.
(II, 12)
Ah ! Ces ravissements, sans borne et sans exemple,
S’augmentent d’ autant plus que plus on te contemple ;
Nous n’ avons rien en nous qui les puisse exprimer.
(III, 10)
Et peut-on concevoir ces hauts ravissements
Ces avant-goûts du ciel, que ta pleine tendresse
Aime à lui prodiguer en ces heureux moments ?
(IV, 3)
Que n’ ai-je ainsi que lui ces hauts ravissements,
Ces desirs embrasés, et ces grands sentiments,
Afin que tout mon coeur dans un transport sublime
T’offre une plus entière et plus noble victime ?
(IV, 17)