Quoiqu’on die

« Faites-la sortir, quoi qu’on die.
Ah! que ce « quoi qu’on die » est d’un goût admirable!
C’est, à mon sentiment, un endroit impayable.
– De « quoi qu’on die » aussi mon coeur est amoureux.
– Je suis de votre avis, « quoi qu’on die » est heureux.
– Je voudrais l’avoir fait. – Il vaut toute une pièce.
– Mais en comprend-on bien comme moi la finesse?
– Oh, oh. -« Faites-la sortir, quoi qu’on die. »
Que de la fièvre on prenne ici les intérêts,
N’ayez aucun égard, moquez-vous des caquets.
« Faites-la sortir, quoi qu’on die. »
« Quoi qu’on die », « quoi qu’on die ».
Ce « quoi qu’on die » en dit beaucoup plus qu’il ne semble.
Je ne sais pas, pour moi, si chacun me ressemble;
Mais j’entends là-dessous un million de mots. »
Les Femmes savantes, III, 1 (v. 803-804)

L’inélégance de la conjonction « quoique » suivie d’une voyelle est relevée dans La Précieuse (1656-1658) de l’abbé de Pure :

Chanson
Je ne puis accuser mes sens,
Quoiqu’auteurs des maux que je sens,
Ils ont été surpris d’ un objet trop aimable ;
Mais contre ma raison mon coeur est animé,
De voir que la coupable
Me fasse plus aimer que je ne suis.
[…]
Il faut avoir humé l’air du Rhin et respiré à l’allemande, pour prononcer impunément ce quoiqu’auteurs. Il tient longtemps son homme à la gorge, et sans quelque favorable hoquet, il courrait risque de ne jamais passer outre.
(éd. Magne, Paris, Droz, 1938, t. I, p. 5)

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