Pour la maladie à venir

« Comme on boit pour la soif à venir, il faut se faire, aussi, saigner pour la maladie à venir. »
Le Médecin malgré lui, II, 4

La méthode de la saignée préventive est proposée dans un ouvrage de médecine tel que La Thérapeutique (1571) de Jean Fernel :

Des maladies qui sont engendrées par l’abondance ou par l’éruption du sang, la saignée guérit celles qui sont présentes et empêche celles qui sont à venir.
(traduction de 1668, p. 14) (1)

 

La plaisanterie sera reprise par l’Arlequin Dominique dans le spectacle du « Régal des dames », créé le 30 avril 1668, ainsi que le révèlent les notes traduites par Gueulette :

Dans cette scène, je viens en opérateur vêtu de noir, ainsi qu’Octave qui me porte une boîte remplie d’outils de chirurgie; je fais un discours et je parle du mal de dents; un valet dit qu’il y a mal, je le fais asseoir sur une chaise basse, je lui mets le nez dans des morailles et me mets en état de lui arracher une dent; il me dit qu’il ne sent plus de mal, je réponds que je vais la lui arracher pour celui à venir.
(éd. D. Gambelli, Arlecchino a Parigi. Lo scenario di Domenico Biancolelli, Rome, Bulzoni, 1993, t. II, p. 409)

(1) source : L. Drach, Das medizinische Vokabular Molières, 1970, p. 157

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