Un dialogue publié dans les Oeuvres complètes de Tabarin s’intitulait « Qu’est-ce que de l’eau cordiale » :
TABARIN.
Mon maître, je passais tantôt sur un certain droguiste du Pont-Neuf où on parlait d’eau cordiale. que croyez-vous que ce soit de l’eau cordiale ?
LE MAITRE.
Les eaux cordiales sont les essences des simples et des larmes qu’on tire par l’alambic, qui, par le feu, se purifient, prennent force et vigueur, et se revêtent d’une nature bien plus âpre, non tant au goût qu’en l’intérieur. Telles sortes de compositions se font pour les maladies qui viennent au coeur, comme syncopes, défaillances, palpitations, et autres infirmités qui suivent toujours cette vie humaine, et telles eaux se nomment ordinairement cordiales, parce qu’elles sont faites pour le coeur.
TABARIN.
J’ai vu hier de l’eau cordiale, mais elle n’avait point passé par tant d’alambics comme vous dites. Lire la suite…
( p. 48-49).