Les expressions « parfaite curation » ou « curation d’icelle » apparaissent fréquemment dans les titres d’ouvrages de médecine dite « empirique » (non reconnue par la Faculté), en particulier ceux consacrés à la peste :
– David de Planiscampy, La Vérole reconnue, combattue et abattue, sans suer et sans tenir chambre, avec tous ses accidents. Le tout selon l’ancienne et moderne médecine. Où est ajouté l’antidotaire vénérien, dans lequel sont contenus plusieurs médicaments, préparés chimiquement, pour la parfaite curation de cette maladie, 1623.
– Nicolas Houel, Traité de la peste auquel est amplement discouru de l’origine, cause, signes, préservation et curation d’icelle, 1573
– Jean Vigier, Traité de peste, contenant la nature, causes, signes et curation d’icelle, auec le moyen de désinfecter les maisons et meubles, 1614
– Jean Truye, Traité de la peste, auquel sont contenus et déclarés l’essence, causes, effets et proprieté, avec la précaution et curation d’icelle, selon la vérité et doctrine d’Hippocrate, plus clairement et distinctement qu’il n’a été fait jusques ici, 1597
– An.,Traité de la peste, parlant tant de la précaution que de la curation d’icelle, fait par un chirurgien expert et méthodique, 1607
– G. Briet, Discours sur les causes de la peste survenue à Bordeaux cet an 1599 avec la préservation et curation d’icelle, 1599
On le relève également dans un ouvrage de médecine populaire :
Pour la curation d’icelle il faut prendre des remèdes que nous avons écrit au chapitre de la fièvre tierce intermittente.
(L. Guyon, Le Cours de médecine en français, contenant le Miroir de beauté et santé corporelle, 1664 ; éd. de 1671, p. 75)