Parce que le nombre…

« 3° Parce que le nombre de trois est celui de la perfection, selon Aristote;[…]
6° Parce que le nombre de six est le nombre du travail; […]
7° Parce que le nombre de sept est le nombre de la félicité […]O ter quatuorque beatum ![…]
8° Parce que le nombre de huit est le nombre de la justice, à cause de l’égalité qui se rencontre en lui; […]
9° Parce qu’il y a neuf muses; […]
10° Parce que, comme on ne peut passer le nombre de dix sans faire une répétition des autres nombres, et qu’il est le nombre universel, aussi, aussi, quand on m’a trouvé, on a trouvé le docteur universel. »
La Jalousie du Barbouillé, sc. II

A l’exception de ce qui concerne les nombres « quatre » et « cinq », la tirade du Docteur reprend les considérations sur les nombres qu’avait formulées Cornelius Agrippa dans son De occulta philosophia (1533) (voir également « numero deus impari gaudet ») :

Ternarius numerus sacer, numerus perfectionis, numerus potentissimus […] unde canit Vergilius : « numero deus impari gaudet ». […] quare Aristoteles in principio sermonum De Coelo illum quasi legem vocat, secundum quam omnia disponuntur.
( éd. V. Perrone Compagni, New York, Brill, 1992, p. 260-261)

 

Dicitur etiam numerus laboris et servitutis : hinc in lege praeceptum erat sex diebus faciendum opus, sex diebus colligendum manna, sex annis seminanda terra.
(p. 271)

 

Dicitur quoque numerus beatudinis et requiei ; unde illud  » O terque quaterque beati « , scilicet in anima et in corpore.
(p. 276)

 

Octonarium vero vocant Pythagorici numerum justitiae et plenitudinis : primum, quia primus omnium dividitur in numeros pariter pares, videlicet in quatuor.
(p. 283)

 

Novenarius numerus Musis sacer, coelestium sphaerarum divinorumque spirituum ordini adjumento ; hinc novem sunt sphaerae mobiles et secundum illas novem sunt Musae.
(p. 285)

 

Hic dicitur omnis numerus sive universus ; ab eo enim ultra non numeratur, nisi per replicationem, universosque numeros vel intra se implicat, vel per se suosque explicat multiplicando.
(p. 287)

 

Un autre texte de Cornelius Agrippa, le De incertitudine et vanitate scientiarum et artium (1530), est exploité dans Le Mariage forcé (« grammaire, poésie, rhétorique… »).

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