Ordures

« Chaque instant de ma vie est chargé de souillures,
Elle n’est qu’un amas de crimes, et d’ordures; »
Le Tartuffe, III, 6 (v. 1075-1076)

Terme caractéristique du langage dévot :

L’Imitation de Jésus-Christ (1656) de Pierre Corneille (1)
Les Eloges sacrés ou La Vie des saints (1661) de René de Ceriziers (2)
L’Introduction à la vie dévote (1609 ; nombreuses rééditions dans les années 1660) (3)

 

 


 

(1)

De quoi murmures-tu, chétive créature,
Et comment peux-tu repartir,
Alors qu’ on te reproche, à toi qui n’es qu’ordure,
Ce que tu ne peux démentir ?
(III, 13)

 

D’ où te vient cet amour qui m’ y daigne inviter,
Moi dont les actions ne font que t’ irriter,
Moi qui ne suis qu’ordure et glace ?
(IV, 1)

 

Toi, la pureté même, et moi, la même ordure,
Toi, le grand saint des saints, toi, leur unique roi,
Tu viens à cette indigne et vile créature
Qui ne mérite pas de porter l’ oeil sur toi !
(IV, 2)

 

(2)

Ne lui disons-nous pas par ces belles paroles inspirées des Anges, qui sont les Innocents du Ciel, et apportées du Ciel par un Innocent, qui est un des Anges de la Terre : « Seigneur étant un Dieu plein de Sainteté, les crimes des Hommes sont des ordures, qui ne vous souillent point. »
( p. 253)

 

(3)

Un jour Notre Seigneur lui apparut, et elle lui dit : « Ou étiez-vous, mon doux Seigneur, quand mon coeur était plein de tant de ténèbres et d’ordures ? » A quoi il répondit : « J’étais dedans ton coeur, ma fille. »
(éd. de 1660, p. 457)

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