On présente l’Alcoran

« Le Mufti et les Dervis se coiffent avec des turbans de cérémonies, et l’on présente au Mufti l’Alcoran, qui fait une seconde invocation avec tout le reste des turcs assistants »
Le Bourgeois gentilhomme, IV, 5

Une exhibition ridicule de l’Alcoran agrémentait une entrée du Grand Bal de la Douairière de Billebahaut (1626) :

Il est suivi des Porteurs de l’Alcoran qui marchent devant MAHOMET, lequel vient après en pas niaisement graves ; son Turban et sa science jaune et verte, ne lui enseigne pas mieux que de raison l’entregent de nos Ballets : Et l’on ne peut véritablement croire qu’il ait appris à danser à Paris. Il attire après soi le Ballet des Docteurs de sa Loi, qui sont combattus par les raisons de quelques Persiens, aussi savants les uns que les autres : ici les coups de poings suppléent au défaut de la doctrine ; tel ne peut renverser l’esprit de son compagnon, qui lui donne la jambe pour le jeter par terre : C’est à qui gagne perd ; et les coups de livre s’impriment mieux sur leur tête, que les arguments dans leur cervelle.
( p. 12-13).

 

La Relation d’un voyage fait au Levant (1664) de Jean Thévenot insiste sur le respect que les Turcs portent au Coran :

Ce livre a acquis tant de crédit chez tous ces peuples qu’ils disent qu’il a été écrit au Ciel et envoyé de Dieu à Mahomet par l’Ange Gabriel durant le mois de Ramadan, non tout en une fois, mais chapitre à chapitre : et ils le révèrent si fort qu’ils ne le touchent jamais sans le porter aussitôt sur leurs têtes devant que de le lire ; et si quelqu’un s’asseyait sur un Alcoran, il commettrait un grand crime. Si un chrétien avait touché un Alcoran, il serait bien battu, car il aurait profané ce saint livre.
( p. 72)

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