On les fait valoir

« Il y a manière de faire sentir aux auditeurs les beautés d’un ouvrage; et les choses ne valent que ce qu’on les fait valoir »
Les Précieuses ridicules, sc. IX.

L’expression est en vogue dans les salons.

 

On la retrouve dans un vers de la tragédie Othon (1665) de Pierre Corneille :

Je ne sais point, Seigneur, faire valoir les choses.
(III, 5, p. 42).

 

Et surtout, avec une grande fréquence dans La Précieuse (1656-1658) de l’abbé de Pure :

la précieuse, à qui l’art est familier d’élever les choses et de les faire valoir.
(éd. Magne, Paris, Droz, 1938, t. I, p. 351)

 

Celles qu’on appelle beautés sont des précieuses, qui pour faire valoir les talents naturels et les grâces nées avec elles, ont pour objet principal l’approbation et le plaisir des yeux.
(ibid., p. 68)

 

Car enfin le plus bel esprit du monde échoue, s’il n’a des matières favorables et propres où il puisse appliquer son esprit, et le faire valoir ?
(ibid., p. 210)

 

Bref on touche au doigt un principe qu’il faut tenir pour un des plus certains du monde : que la femme la plus stupide qui soit, a assez d’ esprit pour concevoir de la vanité, et se faire valoir plus qu’elle ne vaut ;
(ibid., p. 174)

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