Mon astre

« Adieu, Gros-René, mon désir.
– Adieu, mon astre.
– Adieu, beau tison de ma flamme.
– Adieu, chère comète, arc-en-ciel de mon âme. »
Dépit amoureux, I, 2 (v. 188-190)

« Mon astre » est un nom doux que se donnent les personnages de L’Astrée (1). On le trouve aussi dans la pastorale des années 1630 (2). A partir des années 1650, il est repris sur le mode burlesque par des auteurs comme d’Assoucy (3). C’est le cas aussi pour le terme « comète », qu’on retrouve dans L’Héritier ridicule ou la Dame intéressée (1650) de Scarron (4).

 

Dans Le Cocu imaginaire, Molière emploie à nouveau l’expression « tison de ma flamme » (sc. 6., v. 186).

 

 


 

(1)

Mon astre, ne plaignez-vous point ce misérable berger que la cruauté d’un père,et la rigueur du destin chasse d’auprès de vous ?
(Honoré d’Urfé, L’Astrée, t. 2, 2ème partie, Livre 10, 1610, p. 402)

 

Mon astre, si la dissimulation, à quoi vous me contraignez, est pour me faire mourir de peine, vous le pouvez plus aisément d’une seule parole.
(Ibid., t. 1, 1ère partie, livre 1, 1612)

 

En fin ne pouvant plus retarder, il me dit : mon astre, car tel était le nom, dont plus communément en particulier il me nommait.
(Ibid., t. 1, 1ère partie, livre 4, 1612)

 

(2)

Et qu’enfin le bonheur achevant mon désastre
Me doit rendre bientôt les beaux yeux de mon astre.
(Jean Mairet, Chryséide et Arimand, 1630, V, 1, p. 136)

 

(3)

A Mélite :
aussi je ne vous appellerai plus mon astre dont j’adorais les bénignes influences.
(Charles d’Assoucy, Poésies et lettres … contenant diverses pièces héroïques, satiriques et burlesques, 1653, page 167)

 

(4)

Montre-toi, vénérable comète
En cornette,
Ou bien prend ton couvre-chef.
(Scarron, L’Héritier ridicule, 1650, IV, 5)

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