Lorsqu’on l’assaisonne en louange

« On n’a que faire d’avoir peur de trop charger la complaisance; et la manière dont on les joue, a beau être visible, les plus fins toujours sont de grandes dupes du côté de la flatterie; et il n’y a rien de si impertinent, et de si ridicule, qu’on ne fasse avaler, lorsqu’on l’assaisonne en louange. »
L’Avare, I, 1

Dans son discours « Des Louanges » (Discours ou homilies académiques, 1663), La Mothe le Vayer avait dénoncé la surenchère à laquelle amenait la complaisance :

[…] qui est-ce qui se contente aujourd’hui de louanges raisonnables, qui ne le peuvent être, si elles ne sont modérées? Les veut-on recevoir si elles ne donnent bien avant dans la flatterie ? Et cette flatterie même ne passe-t-elle pas souvent pour une injure, si elle n’est extrême? […]En effet l’on prend à présent une louange modeste pour quelque chose de pire qu’une injure, parce que cette dernière se rapproche d’elle-même, comme partant d’une bouche ennemie […]
(Oeuvres, éd. de 1756, III, 2, p. 71-72)

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