Les superbes théâtres

« Si nous voulons ouïr là-dessus le témoignage de l’antiquité, elle nous dira que […] la Grèce a fait pour cet art éclater son estime par […] les superbes théâtres dont elle a voulu l’honorer. »
Le Tartuffe, Préface

L’argument avait été avancé dans l’Apologie du théâtre (1639) de Scudéry, de même que celui qui concerne « ses plus célèbres philosophes » et « les prix glorieux » :

 

Puisque nous sommes tombés insensiblement, sur le discours des théâtres, il ne sera pas mal à propos, de faire voir par leur magnificence, la haute estime, que les Grecs et que les Romains, faisaient de la comédie ; et la peine qu’ils prenaient, pour orner la superbe et pompeuse scène, où ces poèmes étaient représentés. Ceux qui sauront que le nom de théâtre vient de theos, qui veut dire dieu, ne trouveront pas étrange, qu’une chose estimée divine, ait un éclat si merveilleux : et ne blâmeront point la Grèce, lors que je ferai passer devant leur imagination, les superbes habillements de pourpre et d’or : les masques enrichis de perles : les autels de jaspe dressés sur les théâtres : la magnifique face des palais qui formaient la scène : les industrieuses machines, par où les dieux descendaient du ciel en terre : les trépieds d’or massif, qui furent les prix gagnés par les poètes : les lyres, les violons et les flûtes : les cothurnes, les sceptres, les caducées, les lances d’or, les boucliers d’argent, et tout ce magnifique attirail, qu’elle employait à la tragédie.
( p. 32-33)

 

Certes si l’on peut juger de la piété des peuples, par la superbe structure des temples, par l’excellence des statues, par la beauté des tableaux, par la richesse des vases d’or et d’argent, et par la magnificence des autels, il est hors de doute que l’on connaîtra fort aisément aussi, l’estime de l’Antiquité pour la comédie, si l’on s’arrête à considérer, les prodigieuses dépenses qu’elle à faites, en sa considération, sur tant de théâtres merveilleux, que les Grecs et que les Romains, ont autrefois élevés, partout où s’étendait leur empire.
( p. 36-37)

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