Le rideau était peint, montrant d’un côté Apollon triomphateur des cyclopes et du serpent Python, de l’autre le dieu entouré des muses sur le Mont Parnasse. On en trouve une description complète dans L’Extraordinaire de la Gazette daté du 21 février 1670:
Elle [la Pompe] paraissait jusque dans le Rideau qui fermait le Théâtre, lequel représentait, dans un Tableau, bordé d’une grande Frise de Trophées, un Soleil au milieu, avec le mot d’Horace, Aliusque, et idem.
Du côté droit de ce Soleil, on découvrait Apollon, dans les Airs, sur un Nuage, en la manière qu’il est dépeint, après avoir terrassé, à coups de Flèches, les Cyclopes, et le Serpent Python, que l’on voyait, aussi, renversés sur les croupes de plusieurs Montagnes, qui se tournaient vers l’éloignement.
À gauche, le même Dieu paraissait au sommet du Parnasse, environné des Muses, et répandant des Fleurs sur tous les Arts, qui étaient au pied de cette célèbre Montagne : l’Auteur ayant cru pouvoir, heureusement, attribuer l’Inscription ci-dessus, tant au Soleil, qu’à Apollon, qui a été, différemment, adoré parmi les Gentils, comme Guerrier, et comme Protecteur des Sciences, et des Arts, et, toujours, le même en grandeur de Courage, et de Génie.
Il est aisé d’appliquer toute cette belle Allégorie, en considérant les grandes Qualités de notre auguste Potentat, qui a, si justement, choisi pour sa Devise, le Soleil, et qui était, aussi représenté en cette Fête, sous l’équipage du même Apollon : son Caractère étant trop éclatant, pour ne pas reconnaître qu’il n’y a que lui qui puisse y être désigné.
(La Gazette, 21 février 1670, n°22, p. 171-172)