Je suis mort

« Ah! mon Dieu! je suis mort. Mon frère vous m’avez perdu.- Quoi? qu’y a-t-il? – Je n’en puis plus. Je sens déjà que la médecine se venge. »
Le Malade imaginaire, III, 3

Dans l’essai « De la ressemblance des enfants aux pères » ( II, 37), Montaigne fait le récit d’une anecdote au déroulement semblable :

Le seigneur de Gaviac mon oncle paternel, homme d’Eglise, maladif dès sa naissance, et qui fit toutefois durer cette vie débile jusqu’à soixante-sept ans, étant tombé autrefois en une grosse et véhémente fièvre continue, il fut ordonné par les médecins, qu’on lui déclarerait, s’il ne se voulait aider (ils appellent secours ce qui le plus souvent est empêchement), qu’il était infalliblement mort. Ce bon homme, tout effrayé comme il fut de cette horrible sentence, si, répondit-il: Je suis donc mort. Mais Dieu rendit tantôt après vain ce pronostic.
(éd. C. Journel, Paris, 1659, p. 783-784.)

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