La vengeance par les armes est condamnée dans la conversation « Du duel », contenue dans L’Esprit de Cour (1662) de René Bary :
ARGESYLE :
[…] quelque bonne opinion que vous ayez de la fierté du coeur, le courage ne consiste point où vous le mettez. […]
TYRIAS :
Eh, le moyen de vaincre la colère, de vaincre une passion que l’insolence excite, que la raison approuve, que l’ambition allume ? […] Que font les hommes qui se laissent emporter à la colère ? Ils ne font que ce que font les chevaux qui ruent, que ce que font les chiens qui mordent, que ce que font les sangliers qui déchirent.
TYRIAS :
Les exemples que vous rapportez montrent bien que la vengeance est naturelle.
ARGESYLE :
Dites plutôt, Monsieur, s’il vous plaît, que les exemples que je fournis montrent bien que la vengeance est bestiale
( p. 58)