Dans son traité « De la hardiesse et de la crainte » (Opuscules ou Petits Traités, 1643), La Mothe le Vayer se déclare, comme Sganarelle, « pacifique » (oeuvres, 1756, III, 1, p. 35), déprécie les actions de bravoure au rang de manifestations d’impulsions propres aux « esprits colériques » (v. 421), et dénie par conséquent à la valeur militaire le statut de « vertu » :
Faire les braves tant que nous voulons, ce ne saurait être que pour ressembler aux plus barbares des hommes. […] de quoi nous pourrons-nous vanter, quand nous serons courageux au plus haut point qu’on puisse imaginer ?
( p. 16-17).
De même que le Mascarille du Dépit amoureux (« allons nous renfermer ! »), il privilégie la « prudence » et fait l’éloge des esprits craintifs.