L’idée que la bravoure militaire consiste uniquement en une manifestation de la colère avait été défendue par La Mothe le Vayer dans son « petit traité » « De la hardiesse et de la crainte » (Opuscules et petits traités, 1643) : le philosophe y déplore le rôle que joue » la partie irascible de notre âme » (oeuvres, 1756, III, 1, p. 9), qui ne fait que « remuer une bile ». Il procure ensuite un éloge des « hommes pacifiques » (v. 421).
L’aversion qu’exprime ici Sganarelle pour les comportements belliqueux trouvera un écho dans la représentation défavorable des « bretteurs » que proposent
– Les Fâcheux(« a-quelque-lacheté / Le refus de mon bras »)
– le Dépit amoureux (« je suis un bon frère »)
– L’Etourdi (« prompts à dégainer »)
– Le Mariage forcé (« nous nous coupions la gorge ensemble »)
– Amphitryon (« De l’épée au travers du corps »)
– Don Juan (« on ne doit point songer à garder aucunes mesures »)