Les rapports difficiles avec une belle-mère radoteuse et acariâtre sont présentés comme un désagrément du mariage dans La Précieuse (1656-1658) de l’abbé de Pure.
On y déplore la cohabitation avec
une belle-mère qui observe sa bru, qui la couve des yeux, et voudrait la faire vieillir dès sa jeunesse, lui donner des poils gris à vingt ans. Elle voudrait rappeler les branles de Bocan, les pas de la guimbarde, les modes de la reine Marguerite ; elle ne l’entretient que du bon temps du roi Guillemot, de la prudence des fées et ne veut oüir parler que des pièces qui furent jouées à Loche. Cependant il faut être soumise à cette mégère ; un soupir, l’apparence d’ un chagrin passerait pour crime, et serait puni de mille gronderies. Le tonnerre n’est pas si subit à punir les injures qu’on fait aux grands dieux, que celui de cette radoteuse ; il se forme de la moindre vapeur, et éclate à la moindre occasion. Les pensées mêmes sont examinées, et vous rendent aussi coupable que les discours.
(éd. Magne, Paris, Droz, 1938, t. I, p. 284)