Eussiez-vous voulu qu’il se fût laissé tuer

« – Il s’est trouvé fatalement engagé dans cette affaire. – Et pourquoi s’y engageait-il? – Voulez-vous qu’il soit aussi sage que vous? […] – Je n’ai point été jusqu’à faire ce qu’il a fait. – Que vouliez-vous qu’il fît? Il voit une jeune personne qui lui veut du bien […] Le voilà surpris avec elle par ses parents, qui la force à la main le contraignent de l’épouser. […] – Eussiez-vous voulu qu’il se fût laissé tuer? Il vaut mieux encore être marié, qu’être mort. »
Les Fourberies de Scapin, I, 4

Le principe de l’action involontaire, par lequel Scapin excuse Octave, était exposé dans la quatrième des Provinciales (1657) de Pascal :

Écoutez donc les principes qu’établit le père Bauny : il dit premièrement  » qu’une action ne peut être imputée à blâme lorsqu’elle est involontaire.  » […] Écoutez bien ce que dit le père Bauny :  » Afin qu’une action soit volontaire, il faut qu’elle procède d’homme qui voie, qui sache, qui pénètre ce qu’il y a de bien et de mal en elle. Voluntarium est, dit-on communément avec le philosophe (vous savez bien que c’est Aristote, me dit-il en me serrant les doigts), quod fit à principio cognoscente singula, in quibus est actio : si bien que, quand la volonté, à la volée et sans discussion, se porte à vouloir ou abhorrer, faire ou laisser quelque chose, avant que l’entendement ait pu voir s’il y a du mal à la vouloir ou à la fuir, la faire ou la laisser, telle action n’est ni bonne ni mauvaise, d’autant qu’avant cette perquisition, cette vue et réflexion de l’esprit dessus les qualités bonnes ou mauvaises de la chose à laquelle on s’occupe, l’action avec laquelle on la fait n’est volontaire.  » Eh bien ! me dit le père, êtes-vous content ?
( n. p.)

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