En se mariant le crime en soit ôté

« Oui c’est un grand plaisir que toutes ces tendresses,
Ces propos si gentils et ces douces caresses ;
Mais il faut le goûter en toute honnêteté,
Et qu’en se mariant le crime en soit ôté. »
L’Ecole des femmes, II, 5, v. 607-610.

L’idée que le mariage rend les relations amoureuses honnêtes avait été formulée explicitement dans un passage du Catéchisme du Concile de Trente (1).

 

Elle sera reprise, avec une netteté particulière dans le Traité de la concupiscence de Bossuet (années 1680) (2)

 

Plus bas, Arnolphe expliquera à Agnès que « le mariage n’est pas un badinage ».

 

 


 

(1)

A ces deux premiers motifs un troisième est venu s’adjoindre depuis le péché du premier homme, après qu’il eut perdu l’innocence dans laquelle il avait été créé, et que la concupiscence eut commencé à se révolter contre la droite raison. Dès lors celui qui a conscience de sa faiblesse, et qui ne veut point combattre les révoltes de la chair, doit trouver dans le mariage un secours pour son salut.
(Catéchisme du Concile de Trente, Chapitre XXVII, « Du sacrement du mariage », § III)

 

(2)

Bossuet, Traité de la concupiscence :

O Dieu, qui par un juste jugement, avez livré la nature humaine coupable à ce principe d’incontinence, vous y avez préparé un remède dans l’amour conjugal […]. Car d’abord ce sacré remède, c’est-à-dire le mariage, est un bien et un grand bien, puisque c’est un grand sacrement en Jésus-Christ et en son Eglise, et le symbole de leur union indissoluble. Mais c’est un bien qui suppose un mal dont on use bien ; c’est-à-dire, qui suppose le mal de la concupiscence, dont on use bien, lorsqu’on s’en sert pour faire fructifier la nature humaine.
(p. 35)

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