D’un Dieu de douceurs et de joie

« Parle, et laisse-toi vaincre aux tendresses de Mère,
Ou redoute un courroux que moi-même je crains.
Veux-tu donner le monde en proie
A la haine, au désordre, à la confusion,
Et d’un Dieu d’union,
D’un Dieu de douceurs et de joie,
Faire un Dieu d’amertume et de division ? »
Psyché, V, sc. dernière, vv.1996-2002.

La même idée est présente chez Francesco di Poggio, Psiche:

Figlia, cara mia Figlia,
Dimmi, perchè contrasti il tuo gioire ?
Non può, senza tuo danno, Amor languire.
E se languisce Amore,
Mai non sarà giocondo,
Ma sempre lagrimoso, il Cielo, e’l Mondo.

(V, 8, texte procuré par Cristina Sara, dans « Psyché di Molière-Corneille e le sue fonti italiane : Francesco di Poggio e Diamante Gabrielli » , Franco-Italica, 1, 1992, pp. 81-99)

 

Les qualités pacificatrices de l’Amour sont imitées de celles que Lucrèce confère à Vénus au début du De natura rerum, évoquées

– dans le prologue: « Venez nous donner de beaux jours »
– en III, 4: « Source de tous les biens inépuisable et pure ».

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