Dans le chapitre « De l’Epargne sordide » des Caractères de Théophraste, ce trait d’avarice est répertorié :
Cette espèce d’avarice est dans les hommes une passion de vouloir ménager les plus petites choses sans aucune fin honnête. C’est dans cet esprit que quelques-uns recevant tous les mois le loyer de leur maison, ne négligent pas d’aller eux-mêmes demander la moitié d’une obole qui manquait au dernier paiement que l’on leur a fai : que d’autres faisant l’effort de donner à manger chez eux, ne sont occupés pendant le repas qu’à compter le nombre de fois que chacun des conviés demande à boire […]
(éd. de Paris, E. Michallet, p. 92)