Demandent chaque jour

« Ces gens, dis-je, qu’on voit d’une ardeur non commune,
Par le chemin du Ciel courir à leur fortune;
Qui brûlants, et priants, demandent chaque jour »
Le Tartuffe, I, 5, v. 367-369

L’attitude qui constiste, en matière de religion, à « demander » avait été stigmatisée

 

– dans le traité De la sagesse de Charron :

Nous ne devons rien désirer et demander que suivant ce qu’il a ordonné, ayant toujours pour notre refrain fiat voluntas tua. Demander chose contre sa providence est vouloir corrompre le juge et gouverneur du monde; le penser flatter et gagner par présents et promesses, c’est l’injurier.
(II, 5)

 

– dans le « petit traité » « Des bienfaits » (Nouveaux Petits Traités, 1659) de La Mothe le Vayer :

Mais par-dessus tous ceux de cette nation, les Athéniens ont été diffamés de cette honteuse prostitution à demander incessamment, d’où est venue cette commune raillerie, Atticus moriens porrigit manum. Nous n’en voyons que trop parmi nous, qui font profession de cette chiromancie, et qui ne jugent du coeur des personnes que par la main, qui leur donne. Les uns demandent bassement, quoique sans pudeur ; les autres le font avec plus d’adresse, mais avec la même importunité, employant en un besoin le fate ben per voi des Italiens, qui n’est bon que dans les termes de la religion. Je n’approuve, ni l’insolence, qui tient de l’effronterie dans la recherche d’une faveur, ni la trop grande timidité.
(éd. des Oeuvres de 1756, VII, 1, p. 240-241)

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