Tout cet échange est étroitement inspiré de la scène I, 9 de la comédie de Cicognini Le gelosie fortunate del principe Rodrigo, source de Don Garcie de Navarre.
Dans la Sophonisbe de Mairet, Siphax confondait de même à Sophonisbe avec la lettre qu’elle avait écrite à Massinisse :
– Que me pourrais-tu dire, impudente, effrontée ?
– Ce qui m’exempterait de ces noms odieux.
– Oui, si j’étais perclus de l’esprit et des yeux ;
Oui, si je ne savais quelle est ton écriture ;
Convaincs-moi toutefois d’erreur et d’imposture :
Je serai satisfait quand tu te purgeras ;
Fais-le donc si tu peux, et tu m’obligeras.Il lui montre sa lettre
Désavoueras-tu point ces honteux caractères,
Complices et témoins de tes feux adultères ?
(Mairet, Sophonisbe, I, 1, v. 50-56)
Le thème de la lettre à un galant découverte par le mari circule dans la littérature contemporaine (voir « Célimène me trompe » et « un fort beau caractère ») et fait l’objet d’une réflexion dans les Conseils d’Ariste à Célimène (1666) de l’abbé d’Aubignac (voir « cette lettre »).
Dans L’Ecole des femmes, Arnolphe, découvrant la lettre d’Agnès à Horace, s’exclamait de même : « à quoi l’écriture te sert ! »