Le jeu de scène, par lequel on tire un effet spectaculaire de la mise en pièces d’un morceau de papier, était également exploité, à la même époque, sur la scène du théâtre italien de Paris.
On en relève une occurrence dans les notes de l’Arlequin Biancolelli pour le spectacle de la « Double Jalousie » :
Aurelia survient, elle me demande ce que c’est que cet habit singulier; je lui raconte […] que j’ai été aussi obligé de me marier avec une fille qu’on nomme Diamantine; elle me fait répéter cette aventure; après quoi, elle me donne des coups de poing, me déchire en pièces ma cravate et mes manchettes; ensuite, elle s’en va; j’en ramasse les morceaux en pleurant, je les veux rattacher et me remettre de ce désordre.
(éd. D. Gambelli, Arlecchino a Parigi. Lo scenario di Domenico Biancolelli, Rome, Bulzoni, 1993, t. II, p. 99)