Le sauvetage d’une jeune fille par un héros qui tombe ensuite amoureux d’elle est une péripétie fréquente des romans et des comédies romanesques des années 1650.
On la relève, entre autres,
– à la scène I, 1 de Don Bertrand de Cigaral (1652) de Thomas Corneille, Isabelle raconte qu’elle a été sauvée de l’attaque d’un taureau par un « brave inconnu » ( p. 163 de l’édition du Théâtre de 1709)
– à la scène II, 1 du Marquis ridicule (1656) de Paul Scarron, Lisette raconte comment sa maîtresse Blanche et elle-même ont évité une chute mortelle dans le Manzanares grâce à l’intervention providentielle d’un cavalier « bon ange » qui a stoppé leur convoi ( p. 17)
– dans la quatrième partie (1658) de la Clélie, une dame est sauvée de la noyade par deux soupirants ( p. 1322-1323)
– Mandane, l’héroïne du Grand Cyrus (1649-1653) des Scudéry échappe à la noyade par le secours du roi de Pont ( Partie II, Livre 2, « Histoire de Mandane : enlèvement par Mazare »)