Ce n’en est pas le temps

« Ne parlons point de mort, ce n’en est pas le temps. »
Dépit amoureux, I, 2 (v. 159)

Ce principe de modération dans l’expression des sentiments est conforme à l’attitude préconisée par La Mothe le Vayer dans deux de ses « petits traités » :

 

– « Des afflictions » (Nouveaux Petits Traités, 1659)

L’on peut être touché d’un déplaisir sans se désespérer et souffrir de grandes douleurs dans l’une ou l’autre partie qui nous composent, sans être impatient tout à fait, sans être inconsolable comme le Philoctète des tragédies, et sans jeter comme lui des cris qui scandalisent le théâtre.
(Oeuvres, éd. de 1756, VII, 1, p. 142)

 

– « De la vie et de la mort » (Opuscules ou petits traités, 1643)

Pour Socrate, ses dernières paroles sont presque de même substance. Il déclara qu’il ne croyait pas qu’homme vivant sût s’il était plus avantageux de posséder la vie que d’en être privé, et qu’il n’y avait indubitablement que les dieux immortels, selon la façon de parler de son siècle, qui eussent la connaissance de ce mystère.
(Oeuvres, éd. de 1756, II, 2, p. 314)

Le moteur de recherche fonctionne par co-occurence, par exemple, la saisie femmes superstition, affichera uniquement les fiches qui comportent les deux termes, et non toutes les pages qui comportent chacun des termes.