L’échange entre Sylvestre et Octave est imité des premiers vers de La Soeur (1647) de Rotrou (voir également « vous redites tout comme je l’ai conté. ») :
LÉLIE.
O Fatale nouvelle, et qui me désespère !
Mon oncle te l’a dit ? et le tient de mon père !
ERGASTE.
Oui.
LÉLIE.
Que pour Eroxène, il destine ma foi !
Qu’il doit absolument , m’imposer cette loi !
Qu’il promet Aurélie, aux voeux de Polydore !
ERGASTE.
Je vous l’ai déjà dit, et vous le dis encore.
LÉLIE.
Et qu’exigeant de nous ce funeste devoir,
Il nous veut obliger, d’épouser dès ce soir :
ERGASTE.
Dès ce soir ;
LÉLIE.
Et tu crois qu’il te parlait sans feinte ?
ERGASTE.
Sans feinte.
LÉLIE.
Ah ! si d’amour, tu ressentais l’atteinte,
Tu plaindrais moins ces mots qui te coûtent si cher,
Et qu’avec tant de peine il te faut arracher,
Et cette avare Echo, qui répond par ta bouche,
Serait plus indulgente, à l’ennui qui me touche ;
ERGASTE.
Comme on m’a tout appris je vous l’ai rapporté,
Je n’ai rien oublié, je n’ai rien ajouté,
Que désirez-vous de plus ?
( p. 1-2)