« Admire nos esprits, et la fatalité :
Ce que n’avait point fait sa vue et sa beauté,
Le bruit de ses fiertés en mon âme fit naître
Un transport inconnu, dont je ne fus point maître;
Ce dédain si fameux eut des charmes secrets
À me faire avec soin rappeler tous ses traits,
Et mon esprit jetant de nouveaux yeux sur elle
M’en refit une image et si noble et si belle
Me peignit tant de gloire, et de telles douceurs
À pouvoir triompher de toutes ses froideurs,
Que mon coeur aux brillants d’une telle victoire
Vit de sa liberté s’évanouir la gloire. »
La Princesse d’Elide, I, 1, v. 75-86
Ces vers proviennent d’une traduction libre d’un passage de la comédie El desdén con el desdén (1654) d’Augustìn Moreto :
Pues, para que se conozca
la vileza más indigna
de nuestra naturaleza,
aquella hermosura misma
que yo antes libre miraba
con tantas partes de tibia,
cuando la vi desdeñosa,
por lo imposible, a la vista,
la que miraba común
me parecio peregrina.
( I, 2, v. 253-262)