La malice de Mercure est décrite dans un passage de la Mythologia sive explicationum fabularum libri decem (1581) de Natale Conti (Natalis Comes), ouvrage de référence pour les contemporains de Molière :
On lui a donné la réputation d’être le dieu des larrons, imposteurs, et de toutes fraudes ; syndic et patron des marchands, banquiers, trafiqueurs, courretiers ; non seulement pource que si l’éloquence et beau-parler est conjointe avec un mauvais et malicieux esprit, il peut faire beaucoup de maux aux autres hommes : mais aussi d’autant que ceux sur la naissance desquels la planète de Mercure domine, sont volontiers enclins au larcin et à toutes sortes de ruses et cautèles. Car, comme ainsi que cette planète soit sèche et chaude, elle rend les hommes finets, rusés et éloquents aussi, très prompts à user d’astuce et de fraude.
(Mythologie ou Explication des Fables, trad. par J. Baudoin, 1627, p. 431)